Que
s'est-il passé
à Tulkarem ?
Ramallah
31 mars 2002 : le témoignages d'Adila
Ramallah
31 mars 2002 : Témoignages d'enfants

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Le mouvement de refus dans les forces armées
israéliennes
Amira
Hass :une Israélienne dans les Territoires (AlterFocus)
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Un témoignage de
Marianne Blume, coopérante belge dans la bande de Gaza en Palestine
A Tulkarem, l'armée israélienne
a ordonné à tous les hommes de 14 à 40 ans de sortir des maisons et de se
rassembler. Les soldats les ont fait défiler un à un, leur ont méticuleusement
ligoté les mains et leur ont bandé les yeux. Tout était prêt. Ils étaient
800, marchant comme des aveugles vers une destination inconnue. Les soldats
avaient l'air humain : pas un ne criait ou ne frappait; chacun faisait son
"travail" consciencieusement.
Et le même scénario s'est
produit à Deheishe, à Qalqilya ou à Wadi Saka. Ce qui s'est passé après ?
Nous le devons aux témoignages
d'amis et aux journaux. Les prisonniers ont été emmenés dans une usine que
l'armée avait entourée de fils barbelés. Et là, sur le bras de chaque homme,
les soldats ont imprimé avec une encre difficilement effaçable un numéro
personnel.
Des hommes de 16 à 40 ans
rassemblés et emmenés simplement pour appartenance à un groupe désigné, des
numéros sur les avant-bras, des photos et des films pris par l'armée ou les
soldats.
Ma mère, ma grand-mère, mon
grand-père sont allés dans les camps de concentration allemands pour faits de
résistance. Que penseraient ils s'ils étaient encore de ce monde ? Que pensez
vous, vous dont les discours résonnent de mots comme humanisme, démocratie,
droits de l'homme ou lutte contre le terrorisme ?
Accusez moi de ce que vous
voulez, je m'en fous : je ne veux pas être coupable de m'être tue quand il était
encore temps de parler. Les actes barbares sont barbares d'où qu'ils viennent.
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