Les écoles francophones vont surfer jusqu'à Pristina
Mercredi 12 janvier 2000
Pascal Martin
Edition du 12/01/00 - © Rossel & Cie SA - LE SOIR Bruxelles
Adressée aux établissements scolaires francophones de Belgique, cette conférence se propose d'initier les élèves âgés de 10 à 18 ans à l'un des temps forts de l'année 1999: la guerre et la libération du Kosovo.
Concrètement, comme cela se passe-t-il?
Depuis quelques jours, une conférence interactive est opérationnelle sur le site http://www.educweb.com. Elle le restera jusque fin mars. Dans un premier temps, les élèves auront à leur disposition une importante documentation relative au Kosovo, dont ce reportage consacré à l'enseignement primaire. Un large éventail de documents, de photos, de liens vers d'autres sites, etc. sera également disponible jusqu'au 29 février. Le but est d'amener les enseignants et leurs classes à utiliser l'Internet tout en liant connaissance avec l'actualité internationale.
La seconde étape du projet consiste en un rendez-vous interactif qui aura lieu du 1er au 3 mars. Plusieurs experts y répondront aux questions des participants. Parmi eux, Mike Godfrey, qui dirige la section kosovare de l'organisation non gouvernementale Care, Colette Mazzucelli, qui enseigne la prévention des conflits au Beaver College, ou encore Fabienne Cogels, directrice de la section belge de Caritas, Paul Hermant, directeur de Causes Communes, et plusieurs personnalités albanaises.
LUDIQUE ET PEDAGOGIQUE
Enfin, et c'est sans doute la phase la plus riche sur le plan pédagogique, les classes participantes seront invitées à rédiger une note de synthèse sur ce qu'elles ont appris du Kosovo. Un concours sera à cette intention organisé. Il portera sur la documentation mise en ligne et la consultation des experts. Les organisateurs ont fait en sorte que l'essentiel des réponses se trouvent sur leur site. Pour bien se classer, il faudra cependant creuser davantage, effectuer des recherches personnelles.Trois prix récompenseront les meilleures classes en fonction des catégories d'âge. Un prix «toutes catégories» est également prévu.
Les promoteurs de l'opération espèrent que celle-ci aura des répercussions bien au-delà de la conférence interactive. C'est pourquoi Armand Burguet a établi des contacts au Kosovo, afin qu'élèves belges et kosovars puissent correspondre via Internet et pourquoi pas se rencontrer lors de jumelages entre écoles. S'il se heurte pour l'instant à d'évidents problèmes techniques et linguistiques, ce projet est possible à condition de mobiliser un nombre suffisant de bonnes volontés. Et de la bonne volonté, ce n'est pas ce qui manque à Armand Burguet.