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Quelque part en
Afghanistan, une femme en
burka. La photo a été prise par MSF pendant la période "Taliban" -
mais peu importe quand l'image a été prise : les femmes portaient la burka
avant les Talibans, beaucoup la portent encore aujourd'hui...

Cette page fait partie des
archives d'AlterFocus et n'est plus mise à jour
18 juillet 02 : Sima
Samar, l’ex-ministre afghane de la Condition féminine qui avait été écartée
pour des propos inconvenants dans une interview à un journal canadien où elle
exprimait ses doutes sur l’application de la loi islamique (charia), se
retrouve depuis le 22 juin, à la tête d’une fantomatique Commission aux
Droits de l'Homme (Webdo)
23 mars 02 : Rentrée
des classes en Afghanistan voir la page
spéciale d'AlterFocus
Janvier 2002 : En Afghanistan, le nouveau
gouvernement se met en place, suite à la conférence interafghane réunie
en décembre à Bonn sous l'égide de l'ONU. Deux femmes ont été désignées
pour faire partie de l'administration intérimaire en Afghanistan : Sima
Samar, médecin, sera chargée de la condition féminine ; Souheila
Siddiqi, ex-chef du département de chirurgie à l'hôpital militaire de Kaboul,
a été nommée ministre de la santé. Une médecin et une chirurgienne au
chevet de l'Afghanistan, tout un symbole pour un pays ravagé par les guerres et
le sous- développement autant que par les excès des extrémistes musulmans.
20/01/02 :
Elles n'ont pas encore enlevé la
burka. Et il n'est pas sur qu'elle l'enlèveront bientôt - sauf peut-être dans
certains quartiers de Kaboul ? Pourtant, elles en ont théoriquement le droit,
après le renversement du gouvernement taliban en novembre 2001.Mais il faut
plus qu'un changement de gouvernement pour transformer des mentalités !
Les femmes portaient d'ailleurs
la burka bien avant les Talibans, et cela ne tracassait pas grand-monde en
occident. Dans beaucoup de domaines, le sort des femmes dans ce pays n'est
d'ailleurs pas bien différent de celui des femmes en Arabie Saoudite, à
quelques pétrodollars près ! Et qui s'en soucie ? Même en Afghanistan, si nos
média et nos hommes politiques (y compris l'ONU) se sont émus au début de
2001 concernant ce pays, ce n'était pas au sujet de la condition de la femme,
mais bien pour la destruction de quelques bouddhas en pierre (d'une valeur
historique inestimable, il est vrai).
On peut espérer que le nouveau
gouvernement et ses alliés actuels mettront en place un état où la femme aura
-enfin - quelques droits. A circuler librement. A l'éducation. Au travail. Aux
soins de santé. A l'existence... à la parole....
Une des priorités sera
vraisemblablement de remettre (mettre ?) en place un système de santé qui pour
le moment est complètement absent. En Afghanistan en ce moment, une femme meurt
toutes les 30 minutes de complications liées à la grossesse... ce
n'est qu'un des problèmes auxquels veulent s'attaquer des organisations comme
MSF.
Chronique du 01/07/2001 :
En Afghanistan, le port de la burka est bien
plus qu'un précepte religieux. Il symbolise aussi les interdits : pas de
travail, pas d'éducation, pas de vie publique pour les femmes !
Depuis qu'ils ont pris Kaboul en 1996, les
Talibans ont mis l'Afghanistan au ban des Nations. Périodiquement, on entend
parler d'eux à propos d'un certain nombre d'initiatives aussi spectaculaires
qu'aberrantes comme la récente destruction des fameux bouddhas plusieurs fois
millénaires. Malheureusement à côté de ces actions qui font couler
beaucoup d’encre et émeuvent la Communauté Internationale, on oublie
totalement la réalité quotidienne de la population afghane qui est, elle,
dramatique.
Dès leur arrivée au pouvoir fin 1994, les
Talibans ont imposé à la population et en particulier aux femmes des règles
religieuses extrêmement strictes. Derrière le symbole de la burka, cette
longue tunique traditionnelle qui les couvre de la tête aux pieds, il y a
surtout l’interdiction pour les femmes de continuer à travailler et donc de
subvenir aux besoins de leur famille. La mendicité restant pour les veuves et
les femmes seules le seul moyen de survie. MSF est d’ailleurs une des rares
organisations à employer des femmes afghanes au sein du personnel national
attaché aux différents programmes.
Fin 1997, à Kaboul, les Talibans ont même
publié un décret interdisant aux femmes l'accès aux hôpitaux de la ville
en leur enjoignant désormais d'aller se faire soigner dans une seule et
unique structure médicale - à l'époque non fonctionnelle. Le résultat fut
terrible: des femmes furent jetées à la porte des maternités, refusées
dans les cliniques et dispensaires. Heureusement, sous la pression, les
autorités ont accepté de revenir sur leur décision mais le mal était fait.
La société afghane est à la dérive. Les conditions de vie des Afghans n’ont
cessé de se détériorer.
En Afghanistan, le délabrement du système de
santé est tel que pour des milliers de personnes, MSF est non seulement le
seul secours en cas d’urgence mais aussi un des seuls acteurs à pouvoir
faire tourner correctement les programmes de soins. Ces
dernières années, les équipes MSF ont souvent été amenées à travailler
dans des zones troublées, contrôlées par différents groupes de
combattants. Mis à part les constants problèmes de sécurité, cette
attitude a heureusement contribué à renforcer l’image de neutralité de l’organisation,
lui permettant de poursuivre ses interventions tant en zone talibane que dans
la région occupée par l’Alliance du Nord.
Réparties dans de nombreuses provinces, les
équipes MSF apportent leur soutien à des dizaines de cliniques, ce qui
représente plusieurs dizaines de milliers de consultations chaque mois. Pour
les femmes afghanes, ce sont les rares endroits où elles peuvent bénéficier
de soins, pour elles et leurs enfants. MSF prend totalement en charge la
formation du personnel national, l’approvisionnement en médicaments, la
réhabilitation des bâtiments et la maintenance du matériel. Ces activités
se font en collaboration avec le Ministère de la Santé et les comités de
santé locaux. Les équipes sont également très impliquées dans la gestion
de l’hôpital de Taloqan dans la province de Takhar.
Aujourd’hui (2001), la présence de femmes
expatriées au sein des équipes MSF reste un des seuls moyens d’avoir
accès au monde très fermé des femmes afghanes.
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