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Re: Le système scolaire au Kosovo

De: Kreshnik et Faket
Date: 2/28/00
Time: 11:36:01 PM
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Au Kosovo, il y a huit années d'école primaire obligatoire (de 7 à 14 ans). Après cela, il y a quatre années d'école secondaire non-obligatoire, mais dans la plupart des cas les élèves continuent l'école après le primaire. Seul un petit nombre d'élèves arrêtent et vont travailler, souvent avec leurs parents, dans les familles pauvres à la campagne.

Une des différences par rapport à la Belgique : jusqu'à la quatrième primaire, c'est un instituteur (une institutrice) qui donne tous les cours; à partir de la cinquième primaire, les cours sont donnés par un professeur spécialisé dans chaque matière, comme en Belgique dans le secondaire. A l'université, c'est comme en Belgique.

Il n'existe pas d'école maternelle comme en Belgique. Dans les grandes villes il y a quelques crèches (payantes) mais très peu de personnes peuvent se les payer.

La situation a vraiment évolué au cours des dix dernières années, principalement grâce à l'action d'Anton Ceta dans les villages du Kosovo, dont on a parlé dans une question précédente (la vie quotidienne au Kosovo). Grâce à lui, maintenant , la plupart des parents comprennent l'importance des études pour les jeunes, y compris pour les filles qui avant quittaient très souvent l'école dès la fin des primaires.

Le secondaire d'étude générales s'appelle le gymnasium - il prépare à l'université. Dans le secondaire, il a aussi une école préparatoire aux études médicales, des écoles techniques, des écoles économiques, une école de théologie (musulmane), une école de musique et des écoles agronomiques.

L'école est totalement gratuite. Quand il avait des livres ils étaient distribués gratuitement.

L'aide actuelle couvre à peine les besoins les plus urgents. Le coût de le remise en fonctionnement d'un système d'éducation performant sera énorme, et personne ne sait en ce moment comment on va faire pour résoudre ce problème.

Il y a plusieurs universités à Pristina (médecine, ingénieurs, juridique, économique, philosophie et lettres, sciences ...). Dans les grandes villes, il a aussi des écoles supérieures non-universitaires (Hautes-Ecoles) pour le commerce, la comptabilité, les arts, le para-médical, l'agronomie...)

Pour le choix des études, il n'existe pas de centres équivalents aux PMS belges. Ce sont les parents, les professeurs ou les amis qui conseillent les élèves dans ce domaine.

A midi et aux récréations, les enfants peuvent sortir de l'école pour acheter quelque chose au petit magasin du coin. Il n'y a pas de cantine à l'école. En général les élèves mangent des "bureks" (des pâtes fourrés au fromage, à la viande, aux épinards...) Ou des "kebabs" (petits morceaux de viandes grillées avec un morceau de pain - très bon )

La formation des enseignants s'est faite surtout sur le terrain, suite aux circonstances de ces dernières années. Le niveau est en général assez bon, mais pas comparable dans tous les cas à ce qu'on trouve en Belgique. Mais ce qui apparaît clairement quand on les rencontre, c'est qu'ils compensent le manque de formation formelle par une immense bonne volonté et un attachement à leur métier.

Nomination des professeurs et directeurs d'école : de 1974 (début de l'autonomie culturelle albanaise, du temps de Tito) jusqu'à 1989 (début de la serbianisation voulue par Milosevic) les professeurs et directeurs ont été nommés par consensus local avalisé par l'administration. De 89 à 99, ils ont fonctionné en mode clandestin. Depuis juin 99, ceux qui avaient assumé ce rôle pendant les dix dernières années ont repris de façon plus "officielle" leurs responsabilités, et tout cela doit être officialisé par le gouvernement civil à mettre en place.

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