[Kosovo/Questions/_borders/Conf_ahdr.htm]

La ville et la campagne

De: Kreshnik et Faket
Date: 2/28/00
Time: 11:20:44 PM
Remote Name: 195.238.25.133

Commentaires

Il faut bien comprendre qu'il y a au Kosovo deux modes de vie complètement différents : les grandes villes (Pristina, Pejë, Gjakovë et quelques villes plus petites) d'une part, et la campagne d'autre part.

Dans les villes : ce ne sont pas de très grandes villes : la plus grande ville, Pristina (environ 200.000 personnes) est grande environ comme Namur. Mais contrairement à ici, il règne dans les villes une grande convivialité : les gens se connaissent, se parlent, passent beaucoup de temps l'un chez l'autre. L'hospitalité est très grande, même (et surtout) lorsque les conditions matérielles sont difficiles. Là-bas, les gens ont ENVIE de sortir, de se rencontrer, de parler.

Avant 89, il y avait quelque chose qui ressemblait à des supermarchés dans les villes. A présent, cela a complètement disparu vu le licenciement des travailleurs albanais, et il n'y a que de (très nombreux) petits magasins tenus par une ou deux personnes.

Dans les campagnes : la vie est beaucoup plus rude, et les enfants ont peu de temps à consacrer aux études, car il y a beaucoup de travail à faire à la maison. En plus de l'école, il faut travailler aux champs (labourer, récolter les noix, cueillir les cerises, ...), couper du bois (parce que c'est le seul moyen de chauffage), aller au marché pour vendre les produits de la ferme.... Vous pouvez imaginer que pour les enfants de la campagne, aller à l'école était un vrai privilège : dans beaucoup de cas ils lisaient leurs livres d'écoles le soir à la bougie.

Jusqu'il y a peu de temps (jusqu'en 89) les parents (à la campagne) n'accordaient pas beaucoup d'importance aux études. Cela a changé depuis, grâce à un professeur nommé Anton Ceta, qui avait compris l'importance essentielle de la scolarité. Pendant plus d'un an, il a pris son bâton de pélerin et s'est rendu dans tous les villages du Kosovo pour persuader les parents d'envoyer leurs enfants (garçons ET FILLES) à l'école.

Hygiène : dépend maintenant complètement de l'importation pour tous les produits, et ce sont les mêmes produits qu'ici (Pampers, dentifrice, etc).

Personnes agées : il n'existe qu'un seul home pour personnes agées (à Pristina) - une des raisons en est qu'au Kosovo, les familles se sentent responsables du bien-être des personnes agées, et très souvent on voit plusieurs générations qui habitent sous un même toit (rappelez-vous chez Shqipe, où habitait également son grand-père). C'est le même genre de situation pour les orphelins ou les personnes malades, ce qui pose des problèmes à présent puisque à cause de la guerre il y a bien plus de personnes (malades, orphelins) qui ont besoin d'assistance.

Moyens de transport : il y a quelques bus (p.e. De Pristina a Pejë ou a Dragash) mais ce n'est pas très développé. Il existe quelques voies ferrées mais en très mauvais état à cause de la guerre d'une part, en d'autre part à cause du manque d'investissements durant les dix dernières années. En ville, ce sont surtout des personnes privées qui font office de taxi. A la campagne, on utilise encore beaucoup les moyens de transport traditionnels: charettes tirées par des chevaux, et maintenant par des tracteurs.

[Kosovo/Questions/_borders/Conf_aftr.htm]