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Le document qui suit est
intrigant !
Cette lettre a été publiée
en octobre par le secteur
pastoral des Graves
qui l'attribuait à Bernard Law, cardinal archevêque de Boston. Des copies
de cette lettre circulent également par mail.
Après recherches il apparaît qu'il s'agit en fait d'une lettre envoyée en octobre 1998 par Robert Bowan
"évêque à Miami", au président Clinton. Voir le document original,
publié en octobre 1998 sur NCR
online et qui n'est qu''une
version plus "directe" d'un sermon
de Robert Bowman
prononcé le 23 Août 1998,
intitulé "A call to Prophecy" (appel à prophètes) ... on ne peut pas dire que le titre ne
soit pas approprié !
Une simple
recherche sur Google avec le mot-clé "Robert Bowman" montre que cette
lettre a été très largement diffusée dans toutes les langues sur plus d'une
centaine de sites.
Il est
étrange que la lettre ait été attribuée par
certains au cardinal de Boston... et l'actualité d'une telle lettre est
étonnante, quand on sait qu'elle s'adressait à un autre président des USA,
trois ans avant le 11 septembre. Par contre l'évêque Robert Bowman semble
exister réellement (voir ses coordonnées en bas de la page consacrée à la
version originale).
Quoi qu'il
en soit, elle mérite réflexion...
Lettre au Président
des USA
Dites la vérité, Monsieur le
Président, au sujet du terrorisme !
Monsieur le Président,
Si les illusions au sujet du terrorisme ne sont
pas détruites, alors la menace continuera jusqu'a notre destruction complète.
La vérité est qu'aucune de nos nombreuses armes nucléaires ne peut nous protéger
de ces menaces. Aucun système "Guerre des Étoiles" (peu importe la
technique de pointe, ni combien de milliards de dollars seront gaspillés dans
ces projets) ne pourra nous protéger d'une arme nucléaire transportée dans un
bateau, un avion ou une voiture louée.
Aucune arme, ni de votre arsenal, ni un centime
des US$270.000.000.000 (oui : 270 milliards de dollars) gaspillés chaque année dans le
soi-disant "système de défense" ne peut éviter une bombe terroriste. C'est un
fait militaire. En tant que lieutenant-colonel à la retraite et dans de fréquentes
conférences au sujet de la sécurité nationale, j'ai toujours cité le Psaume
33 : "Un roi n'est pas sauvé par son armée puissante, comme un guerrier
n'est pas sauvé par sa vigueur".
La réaction évidente est : "Alors que
pouvons-nous faire ? N'existe-t-il rien, que nous puissions faire pour garantir
la sécurité de notre peuple ? Si ! Mais pour entendre cela, il faut savoir la
vérité sur la menace.
Monsieur le Président, vous n'avez pas dit la vérité
sur le "pourquoi" nous sommes la cible du terrorisme, quand vous avez
expliqué pourquoi nous bombarderions l'Afghanistan et le Soudan. Vous
avez dit que nous étions la cible du terrorisme, parce que nous défendions la
démocratie, la liberté et les droits humains dans le monde. C'est absurde,
Monsieur le Président.
Nous sommes la cible des terroristes, parce que,
dans la plus grande partie du monde, notre gouvernement a défendu la dictature,
l'esclavage et l'exploitation humaine. Nous sommes cible des terroristes, parce
que nous sommes haïs, et nous sommes haïs, parce que nous avons fait des
choses odieuses.
En combien de pays des agents de notre
gouvernement ont-ils chassé des leaders démocratiquement élus, en les remplaçant
par des dictateurs militaires, des marionnettes désireuses de vendre leur
propre peuple à des groupes américains multinationaux ? Nous avons fait cela
en Iran, quand les Marines et la CIA ont déposé Mossadegh, parce qu'il avait
l'intention de nationaliser l'industrie pétrolière. Nous l'avons remplacé
par le Shah Reza Pahlevi et nous avons armé, entraîné sa garde nationale haïe,
la SAVAK, qui a réduit à l'esclavage, brutalisé le peuple iranien, pour protéger
les intérêts financiers de nos compagnies pétrolières. Depuis cela, est-il
difficile d'imaginer qu'il existe, en Iran, des personnes qui nous haïssent ?
Nous l'avons fait au Chili, nous l'avons fait
au Viet Nam. Plus récemment nous avons tenté de le faire en Irak. C'est clair
! Combien de fois l'avons-nous fait au Nicaragua et dans d'autres république en
Amérique Latine ?
Une fois après l'autre, nous avons destitué des
leaders populaires, qui voulaient répartir les richesses de leur terre pour que
le peuple les gère. Nous les avons remplacés par des tyrans assassins, qui
vendaient leur propre peuple pour que -moyennant le paiement de sommes énormes
pour engraisser leur compte bancaire privé - la richesse de leur propre terre
puisse être accaparée par des sociétés telles que Domino Sugar, United Fruit
Company, Folgers et d'autres semblables.
De pays en pays notre gouvernement a obstrué la
démocratie, a étouffé la liberté et a piétiné les droits humains. C' est
pour cela que nous sommes haïs dans le monde et c'est pour cela que nous sommes
la cible des terroristes.
Le peuple du Canada jouit de la liberté et des
droits humains, ainsi que le peuple de Norvège et de Suède. Avez-vous entendu
dire que des Ambassades canadiennes, norvégiennes ou suédoises aient été
bombardées ? Nous ne sommes pas haïs parce que nous pratiquons la démocratie,
la liberté et les droits humains. Nous sommes haïs parce que notre
gouvernement refuse ces choses aux peuples du Tiers-monde, dont les ressources
sont convoitées par nos groupes multinationaux. Cette haine que nous avons semée,
se retourne contre nous en nous effrayant par le terrorisme, et, dans l'avenir,
par le terrorisme nucléaire. Une fois que la vérité a été dite sur les
raisons de cette menace et une fois qu'elle a été entendue, la solution
devient évidente. Nous devons changer nos pratiques.
Nous libérer de nos armes nucléaires (même
unilatéralement s'il le faut), améliorera notre sécurité. Changer
drastiquement notre politique extérieure, la consolidera.
Au lieu d'envoyer nos fils et nos filles de par
le monde, pour tuer des Arabes, en vue de prendre possession du pétrole, qui
existe sous leur sable, nous devrions les envoyer pour reconstruire leurs
infrastructures, fournir de l'eau potable et nourrir les enfants affamés.
Au lieu de continuer à tuer des milliers
d'enfants irakiens tous les jours par nos sanctions économiques, nous devrions
aider les Irakiens à reconstruire leurs centrales électriques, leurs stations
de traitement des eaux, leurs hôpitaux, tout ce que nous avons détruit et ce
que nous empêchons de reconstruire avec nos sanctions économiques...
Au lieu d'entraîner des terroristes et des
escadrons de la mort, nous devrions fermer l'École des Amériques 2. Au lieu de
soutenir la révolte, la déstabilisation, l'assassinat et la terreur dans le
monde, nous devrions abolir la CIA et donner l'argent dépensé pour elle aux
organismes humanitaires.
En résumé, nous devrions être bons au lieu d'être
mauvais. Qui alors essaierait de nous arrêter ? Qui nous haïrait ? Qui
voudrait alors nous bombarder ?
C'est cela, Monsieur le Président. C'est cela
que le peuple américain a besoin d'entendre.
Robert Bowan
1, évêque
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