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Une femme avec son bébé au
Nigéria. C'est Amina Lawal, condamnée en 2002 par la charria à être lapidée au
Nigéria.
Cette page fait
partie des archives d'AlterFocus et n'est plus mise à jour
Mars 2004
: une délégation d'Amnesty
International a rencontré Amina Lawal
au Nigeria. Pour rappel, elle avait été condamnée à la lapidation, et sa
condamnation avait été annulée suite à une campagne intensive
d'Amnesty et d'autres organisations.
Des millions de lettres, d'emails, de
signatures avaient été collectés à
cette occasion, dans le monde entier. Amina avait demandé une rencontre
avec des délégués d'Amnesty. Elle les a remerciés pour tout
le soutien dont elle a bénéficié durant son (long) procès.
La fille d'Amina, Wasila, est maintenant
âgée de deux ans et demi, et se porte
comme un charme. Amina est très heureuse, et a reçu de nombreuses demandes
en mariage depuis son acquittement. Elle va d'ailleurs se marier très
prochainement.
25
septembre 03
: La Cour d'appel
islamique de Katsina, dans le nord du Nigeria, a acquitté jeudi Amina Lawal,
condamnée à mort par lapidation, en première instance, pour adultère.
La Cour, qui examinait le deuxième
appel d’Amina Lawal, a estimé que la première Cour d’appel de Funtua, qui
avait confirmé la condamnation avait eu tort de ne pas l’autoriser à rétracter
ses aveux faits au cours du procès de première instance en mars dernier, a
indiqué le juge.
Le verdict n’a pas recueilli
l’unanimité des cinq juges.
25 mars 03
: L'appel d'Amina
Lawal est reporté au 3 juin, après les élections qui doivent avoir lieu au Fédéral
et dans les États. Voir les détails sur le
site d'Amnesty International
19 août
2002 :
Au Nigeria, la Cour d'appel
islamique de Funtua a confirmé ce lundi 19 août la condamnation à mort par
lapidation d'Amina Lawal et elle a 30 jours pour faire appel de cette décision.
(Amnesty
International)
25/03/02 :
La cour d'appel islamique de l'Etat de Sokoto (nord du Nigeria) a acquitté
lundi Safiya Husaini (35 ans). La jeune femme avait été condamnée à la
lapidation pour adultère.
Si l'issue du procès en
elle-même nous réjouit, il ne fait pour autant pas être trop optimiste : il
semble que (peut-être sous la pression internationale ?), les juges aient admis
la thèse des avocats de Mme Husaini, qui aurait été mise enceinte par son
ex-mari avant leur divorce ''il y a quelques années'' (sept années peuvent en
effet s'écouler entre la conception et la naissance en vertu de la loi
islamique). Une jurisprudence basée sur une hypothèse aussi discutable sur le
plan biologique ne peuvent inspirer qu'une confiance assez limitée !
De plus, on
vient d'apprendre de source officielle qu'à Bakori, dans l'Etat voisin de
Katsina, un tribunal islamique avait condamné ce vendredi une autre femme,
Amina Lawal, une villageoise de 35 ans, à la lapidation pour adultère, après
qu'elle ait avoué avoir eu un enfant alors qu'elle était divorcée... Grâce
au soutien de nombreuses associations féminines et de défense des droits
humains, au Nigéria et ailleurs, elle a bénéficié d'un avocat et a
fait appel. L'audience de la Cour d'appel aura lieu le 15 mai.
Aux États-Unis, Lynda Block a été condamnée à mort par
électrocution pour un meurtre qu'elle a commis en état de
légitime défense.
Aux Émirats arabes unis, la Pakistanaise Sabrina Imtiaz Syed risque d'être tuée
par sa famille, car elle s'est mariée sans le consentement de son père.
19 août
2002 :
Amina est une musulmane de 30
ans du Nigéria. Elle a été condamnée à la lapidation à mort le vendredi 22
mars 2002 par un tribunal de la Charia à Bakori, dans l'Etat de Katsina, au Nigéria
du nord.
Amina aurait avoué avoir eu un
enfant alors qu'elle était divorcée. La grossesse hors du mariage constitue
une preuve suffisante pour qu'une femme soit déclarée coupable d'adultère en
vertu du nouveau code pénal pour les musulmans, basé sur la Charia et institué
dans l'Etat de Katsina.
L'homme qu'elle désignait comme
étant le père de sa petite fille aurait nié avoir eu des rapports avec elle
et sa déposition a suffi pour que l'on abandonne les accusations contre lui.
Amina n'avait pas d'avocat au
cours de son premier procès, où la sentence a été prononcée. Mais elle a
maintenant interjeté appel de sa condamnation avec l'aide d'un avocat recruté
par une association nigériane de femmes.
Le Tribunal supérieur de la
Charia de Funtua, Etat de Katsina, a confirmé lundi le 19 août dernier, sa
condamnation à mort par lapidation.
Mars 2002
: Si aucune forte pression
internationale ne s'était manifestée, Safiya Husaini risquait d'être placée dans
une fosse, puis semi-enterrée et finalement lapidée à mort par les habitants
de son village.
Safiya Husaini avait été a été condamnée à mort en octobre 2001 par le
tribunal islamique de Sokoto qui, constatant qu'elle avait donné naissance à
une petite fille en février 2001 alors qu'elle était divorcée, l'avait déclaré
coupable d'adultère. Selon la charia, une femme divorcée commet un adultère
si elle a des relations sexuelles sans être remariée. Dans un premier temps,
elle avait accusé un ami de son père de l'avoir violée. En janvier, elle déclarait
que le père d'Adama était, en fait, son dernier mari. Selon la charia, une
femme ne peut être considérée comme adultère si elle accouche d'un enfant
dont le père est son ex-mari, dans un délai pouvant aller jusqu'à sept ans
après la dissolution du mariage.
En attendant le dénouement de
cette affaire, elle était restée enfermée dans sa maison où elle allaitait l'enfant qui
était devenu synonyme de sa condamnation a mort.
Comme souvent dans ce genre
d'affaire, le père de l'enfant avait été relaxé pour manque de preuves.
Le châtiment cruel, inhumain et
dégradant qu'est la lapidation existe ailleurs dans le monde, entre autre en
Iran. Au Nigéria même, une autre jeune femme, Hafsatu Abubakar, est également
accusée d'adultère et risque bientôt, comme Safiya Hussaini , la lapidation..
La peine de mort, dans toutes les
circonstances, est un châtiment intrinsèquement cruel qui est rejeté par la
grande majorité des états civilisés (les USA n'en font malheureusement pas
encore partie !). La condamnation de Safiya pour relations sexuelles en-dehors
du
mariage est le second cas connu dans le nord du Nigeria. En septembre 2000, une
cour islamique dans l'état de Zamfara, au nord du pays, avait déjà condamné
Bariya Ibrahim Magazu, une jeune adolescente, à 180 coups de fouet pour
relations sexuelles avant le mariage. Cette sentence a été exécutée, en dépit
des protestations contre cette sentence par un grand nombre de groupes
internationaux et nigérians de défense des Droits Humains.
Dans un autre cas, une cour
islamique a déclaré coupable de vol un jeune garçon de seize ans. Il a été
condamné à être amputé de la main. L'amputation est une forme extrême de châtiment
corporel, formellement interdit par la Convention relative aux Droits de
l'Enfant.
Pour de plus amples informations, visitez le site d'Amnesty
International Belgique : www.droitsdesfemmes.net
adresse courriel : femmes@aibf.be
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