Innocent !
La
peine de mort dans le monde
Rapport
Amnesty International : quelles sont les évolutions ? (Webencyclo)
La
peine de mort (Webencyclo)
Vie
et mort de la peine de mort aux USA (Le Monde, 05/01)
Peine
de mort et mineurs d'âge (Amnesty International avril 2002)
Cartes,
tableaux, liens, ... (Peine-de-mort.fr
: Thierry Destenay)
Carte
du nombre d'exécutions par état depuis 1976 aux USA
(Intercarto.com)
Dossier
Yahoo sur la peine de mort
Peinedemort.com (un
site très complet, créé à l'origine par des lycéens - avec des
arguments pour et contre la peine de mort)
Témoignage
La
peine de mort au Texas par Farley C. Matchett, condamné à mort
(F.
Geoffroy)
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Automatic
translation : |
Maschinelle
Übersetzung : |
Une chaise électrique, utilisée dans plusieurs
états des USA pour éxecuter les condamnés à mort. En face de la chaise,
derrière une vitre, se trouvent les "témoins" qui assistent
à l'exécution - dans certains cas, les membres de la famille des victimes (photo
Amnesty International).
Cette page fait
partie des archives d'AlterFocus et n'est plus mise à jour
12/09/2003
: L'assemblée
nationale arménienne
a adopté mardi l'abolition complète de la peine de mort, sous la pression du
Conseil de l'Europe. Le Conseil de l'Europe menaçait d'exclure la délégation
arménienne si Erevan ne se mettait pas en conformité avec son engagement
d'abolir la peine capitale.
21/03/2003
: A
HUNTSVILLE au Texas, Keith Clark, 35 ans, qui avait tué un employé d'épicerie
au cours d'un braquage en 1994 vient d'être exécuté. Avant sa mort, il a
demandé pardon à trois membres de la famille de la victime, qui observaient
l'exécution à travers une fenêtre. C'est le 300e condamné à mort exécuté
au Texas depuis la restauration de la peine de mort dans cet Etat il y a 20
ans... (yahoo)
11/01/2003
: Après
avoir gracié quatre condamnés à mort, le gouverneur de l'Illinois George Ryan
a commué les peines capitales de tous les détenus de l'État en peine de
prison. Le gouverneur, qui quitte ses fonctions lundi, a aussi accordé son
pardon, vendredi, à quatre détenus qui avaient été injustement condamnés à
mort et qui ont purgé chacun de 12 à 17 ans de prison pour des crimes qu'ils
n'ont pas commis. Expliquant qu'il avait réexaminé leur cas, M. Ryan a soutenu
que Madison Hobley, Aaron Patterson, Leroy Orange et Stanley Howard avaient été
«condamnés à tort» (Radio
Canada)
18/09/2002
: L'Etat du Texas a exécuté
ce mardi par injection létale un condamné à mort de 44 ans, reconnu coupable
du meurtre d'une texane âgée de 80 ans en 1989. Malgré les efforts de son
avocat Keith Hampton qui faisait valoir qu'exécuter son client, retardé
mental, serait anticonstitutionnel, aucun test permettant d'estimer le QI de
Patrick n'a été réalisé.
04/01/2002
: Après avoir passé
17 ans, 8 mois et un jour dans le couloir de la mort, Juan Roberto
Melendez vient d'apprendre qu'il allait être libéré. La justice de l'état de
Floride a finalement admis que son cas était une erreur judiciaire. Juan Roberto Mendelez est un américain d'origine
porto-ricaine.
17/06/2001
: L'exécution de Timothy McVeigh a
fourni l'occasion au Président George W. Bush de défendre la peine de mort, à
la veille d'une tournée en Europe où cette question figure parmi les points de
désaccord. Lors d'une brève allocution devant la presse, Mr. Bush
a déclaré que "conformément aux lois de notre pays, l'affaire est
terminée".
Insensibles aux nombreuses protestations,
les USA continuent à exécuter régulièrement des condamnés à mort - y
compris des mineurs au moment des faits, des attardés mentaux et des personnes agées. Et parfois
même, des innocents !
Prompts à dénoncer les violations des droits
de l'homme partout dans le monde, les Etats-Unis sont quant à eux un des
rares pays à permettre les exécutions de mineurs au moment des faits,
d'attardés mentaux ou de personnes âgées.
Plus de 700 personnes ont été
exécutées aux Etats-Unis depuis le rétablissement de la peine capitale en
1976, et quelque 3.700 autres attendent dans les "couloirs de la
mort" des pénitenciers du pays. Le débat s'est toutefois amplifié récemment
aux Etats-Unis avec la multiplication de libérations de personnes condamnées
à mort puis libérées à la suite d'erreurs judiciaires.
Le cas de Juan Roberto Mendelez est loin
d'être unique. Depuis 1973, il est le 99ème condamné à mort aux USA a être finalement
reconnu innocent après de longues années en prison (le 22ème dans l'état de
Floride). Rien qu'en 2001, cinq personnes condamnées à mort ont été remises
en liberté après des tests d'ADN. En Illinois, constatant que le nombre
d'erreurs judiciaires dans son état était supérieur à celui des exécutions, le gouverneur
George Ryan a décidé, fin janvier 2000, un moratoire sur les exécutions...
Le président George W. Bush reste quant
à lui
fermement partisan de l'application de la peine de mort. Il en a d'ailleurs
une grande
expérience : il y a eu 152 exécutions d'Etat
durant les cinq années qu'il a passées comme gouverneur du Texas.
La peine de mort a été abolie, de droit ou de
fait, par tous les Etats membres du Conseil de l'Europe, à l'exception de la
Russie et de la Turquie. L'Union européenne (UE) de même que de nombreuses
personnalités européennes interviennent régulièrement auprès du
gouvernement américain et des différents Etats fédérés qui appliquent la
peine capitale pour demander la fin de cette pratique.
Les USA ne sont malheureusement pas le seul pays qui exécute ses propres citoyens. Pourquoi alors faire ce billet en se focalisant sur eux, plutôt que sur des pays comme l'Arabie Saudite, la Turquie,
l'Egypte, le Japon... qui pratiquent également la peine de mort - et sont par ailleurs de fidèles alliés des USA ? Sans doute parce qu'il est encore plus inacceptable de voir de telles pratiques dans un pays "ami" - par ailleurs doté de fortes institutions démocratiques.
Pour défendre leur point de vue, les Américains invoquent le plus souvent la valeur "exemplatoire" de la peine de mort - censée faire réfléchir les délinquants et leur inspirer une "crainte salutaire". Au fond ce qu'ils disent, c'est qu'il est permis de tuer, quand c'est pour défendre une bonne cause. L'Etat a donc le droit de tuer les délinquants graves, puisqu'il s'agit de défendre les "honnêtes
citoyens"...
Malheureusement, ils ont raison quant à la valeur exemplative de cette démarche... mais avec les conséquences contraires. Timothy Mc Veigh,
l'auteur d'un attentat qui avait coûté la vie à 168 personnes en 1995 à
Oklahoma City, n'a rien fait d'autre que de suivre
la même logique. Pour lui la violence n'est pas répréhensible en soi, et il était permis de tuer, puisqu'en posant sa
bombe il défendait ce qu'il considérait être une bonne cause. En le condamnant à mort et en l'exécutant,
la justice américaine a paradoxalement appliqué le même raisonnement....
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