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L'image : Gujarat : le courage des
enfants
Alors qu’une grande partie de la population est
encore pétrifiée par la catastrophe qui a ravagé le Nord-Ouest de l’Inde,
des enfants ont décidé de surmonter leur peur et de se mettre au service des
blessés.
Copyright de la photo :
UNICEF/S.Blanchet/2001
L'événement :
04/02/2001
: Le 26 janvier, un séisme
d'une force de 7,9 sur l'échelle de Richter a ravagé l'Etat du Gujarat dans le
Nord-Est de l'Inde. Le tremblement de
terre, le plus violent depuis 1819, aurait fait entre 25.000 et 100.000 morts.
120.000 habitations se sont effondrées à travers l’Etat.
L'eau constitue maintenant un problème crucial. Cela fait deux ans maintenant que toute la
région souffre d'une forte sécheresse. Les victimes du séisme n'y ont que très
difficilement accès car l'eau de surface est très rare et les
pompes électriques des puits profonds ont été endommagées. De plus, la
grande menace maintenant, c'est le risque d'épidémies, car il y a encore beaucoup de corps qui n’ont pas été récupérés, ainsi que
des carcasses d’animaux, et ceux-ci vont de plus en plus contaminer le peu
d'eau disponible,
créant ainsi un risque sanitaire sérieux.
L'histoire derrière
l'image :
Kunal a dix ans. Il est le plus jeune volontaire
de l’hôpital civil d’Ahmedabad. Il explique aux équipes de l’UNICEF que
son boulot consiste à « nettoyer les salles d’opération pour éviter
les infections et apporter de la nourriture aux malades et à leur
famille ». Pataugeant dans le sang des blessés pour ramasser de vieux
pansements, Kunal porte des gants de plastique trop grands pour lui. Il prend
son travail très au sérieux. « C’est très dur, parfois, de voir tous
ces blessés, surtout les autres enfants, qui n’ont pas eu autant de chance
que moi. Je leur parle et j’essaie de les aider du mieux que je peux ».
L’UNICEF, tout en soulignant le courage de
ces enfants, prépare un programme qui leur permettra de retrouver le plus
vite possible un semblant de vie normale. Des écoles de fortune seront
bientôt installées dans les camps, sous la tente ou même dehors. Une
expérience telle que celle vécue par Kunal va certainement laisser des
traces psychologiques. Aussi l’UNICEF met-il en place des formations pour
les enseignants et les intervenants sociaux pour qu’ils soient à même d’aider
les enfants traumatisés.
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